Conseils pratiques pour monter un groupe royaliste, Cercle ou Cellule
Introduction . Pourquoi est-il clef de monter un groupe ?
1° les menaces digitales ne font que s’accentuer et il faut se préparer au pire.
Nous sommes de plus en plus contrôlés sur l’internet et sur nos engins, il sera de plus en plus difficile de communiquer via internet.
En cas de véritable coupure de nos comptes et sites, voire, pire, en cas de persécutions aiguës, seuls les réseaux locaux et solides peuvent permettre de résister et de se défendre.
2° Construire des réseaux de confiance et d’amitié est absolument indispensable pour entreprendre une quelconque restauration de grande ampleur.
3° Il est indispensable de se former en profondeur et de se convertir profondément : il ne suffit pas d’être convaincu intellectuellement sur internet .Il nous faut des groupes de sujets profondément convaincus et convertis : ils seront les fers de lance de la restauration.
4° Nous sommes des animaux politiques : L’isolement est mauvais, et le véritable apostolat par l’exemple se fait sur le terrain, à la base.
1. Commencez ! Sans hésiter
Avant tout, il faut monter un groupe, ou vous joindre à un groupe existant.
« Priez de toute votre force, car votre salut en dépend, et agissez de toutes vos forces car votre salut en dépend ».
Sans rien, on n’aura rien
« Nous proposerons, Dieu disposera »
Et monter un groupe au but particulier du combat politique et de l’amitié politique, pour la restauration, a un véritable sens : vos autres sociétés n’ont pas la restauration comme fin principale (ni la famille, ni la paroisse, ni la commune).Ainsi avoir un groupe au but commun de la restauration a un sens tout à fait capital. Une restauration ne se fera pas par des individus, mais par des communautés de sujets organisés !
En pratique, comment faire ?
Notons tout de suite que nous indiquons des conseils à la lumière de notre expérience et des principes traditionnels : il faut les adapter à vos réalités particulières et à vos conditions.
Nous nous adressons plus spécifiquement à la situation d’une création à partir de rien, partant du principe que nous sommes souvent dans ce cas.
-Être deux suffit : deux personnes motivées et sûres suffisent à monter un groupe, et dés que vous êtes deux, il faut le monter et ne pas attendre .Les grandes choses commencent petites. Les forêts ne poussent pas en un jour. Rome ne s’est pas construite en un jour.
- Avoir un chef : nous ne sommes pas royalistes pour rien. Nous n’oublions pas la nature de nos sociétés politiques voulues par Dieu : hiérarchiques, avec un but commun. Le chef dirige, mais il prend conseil et sait déléguer. Il n’est pas forcement « l’animateur », mais il ouvre et conclut les réunions, il fait le lien avec les autres groupes, avec la direction.
Prendre un ou plusieurs saints patrons : catholique ou pas, sachez que chaque société a son ange. Cela devrait juste vous motiver à créer officiellement un groupe. Consacrez-le plus à un saint, que vous pourriez à chaque réunion et honorer spécifiquement. Il vous aidera à vous souvenir de votre tâche et de votre devoir.
Fixer une régularité minimale : se réunir régulièrement est une clef pratique de succès à long terme. C’est une sorte de règle à laquelle on peut se tenir quand la passion tombe. Une fois par mois me semble un minimum et il est bon de fixer le jour.
Être opiniâtre et ne pas se décourager : une fois commencé, on continue et on s’y tient. C’est comme le mariage : au début la passion peut aider, puis elle s’évanouit. Et tant mieux ! Car elle fait place à l’amour. Pareil pour le groupe : il s’agit de développer l’amitié politique, qui se concrétise par des actes posés pour le roi, la restauration et les membres de votre groupe (et le bien commun évidemment).Alors pas de découragement ! On continue coûte que coûte. Car il y aura des moments difficiles, il y aura des larmes, il y aura des disputes, il y aura des échecs ! Peu importe ceci n’est rien en comparaison des joies, des gloires, des succès et de l’amitié approfondie chaque jour par des actes d’amour et les épreuves vécues.
Être ouvert, charitable et intransigeant. La charité exige que le groupe ne soit pas refermé sur lui-même, et il faut savoir accueillir les personnes de bonne volonté, pour leur conversion royale et catholique. Nous sommes tous partis de loin, souvenons-nous d’où nous venons. Et nous avons besoin nous-mêmes de nous former et d’approfondir notre action. Et de développer nos amitiés politiques. Alors charité ! Dans l’intransigeance sur les principes et les règles, et avec un chef.
2. Organisation pratique
Ici, quelques astuces pratiques qui aident grandement à la vie du groupe.
Il faut toujours les adapter à vos réalités locales et particulières.
1° Définir un « rituel » minimal pour vos réunions : il est bon d’avoir un déroulé pour une réunion, avec une certaine solennité, pour éviter le cas « gaulois » du « on passe directement à l’apéritif ». Non, non le groupe est là pour restauration, il faut donc garder la fin au centre – ce qui n’empêche pas l’apéritif après.
Pour cela, je conseillerais de commencer et conclure par une prière, au Saint patron, à Notre Dame, pour la France, contre le démon.
Cela permet d’officialiser, de rentrer dans la réunion et d’en sortir.
2° Le contenu : en fonction des talents. Il faut faire au plus prés de vos possibilités. Le plus simple, le moins couteux en préparation et le plus rassurant au début est la lecture suivie (lecture à tour de rôle pendant 1 heure par exemple). Vous prenez une lecture solide soit de doctrine légitimiste (site Vive le Roy https://viveleroy.net), soit un grand auteur légitimiste, (Maistre, Saint-Bonnet, la politique naturelle de Maurras) soit un livre d’histoire solide (La révolution française de Philippe PICHOT son ouvrage sur le droit naturel). On peut aussi présenter une bonne lecture aux autres.
3° Il est conseillé d’inviter votre prêtre, ou un clerc. Ils sont souvent contre-révolutionnaires, mais mal formés politiquement, ce sera bon pour eux. Et cela donne de la dignité et vous incitera à faire mieux, tout en faisant de l’apostolat.
4° Il est bon de demander des messes pour les grands événements (21 janvier, 16 octobre, St Louis et votre St Patron).
3- Se développer
1° Avoir des invités extérieurs de temps en temps.
2° Tenir des réunions ou conférences publics de temps en temps.
3° Contacter régulièrement l’UCLF, informer des événements pour qu’ils soient relayer le cas échéant. Cela permet aussi de créer le réseau, de s’encourager et de s’aider dans la difficulté.
4° Une fête spécifique pour votre groupe dans l’année, plus importante que les réunions ordinaires.
5° Faire des visites locales autour de l’histoire ou de la religion : la France a un patrimoine si riche ! Profitez-en (et cela peut aboutir à restaurer un calvaire, monter une statue, mettre une plaque, ou autre).
6° Si vous avez des chasseurs ou des militaires organisez-vous pour obtenir le permis de chasse, ou bien pour vous former le minimum sur le plan militaire : en cas de coup dur, cela peut servir.
Conclusion : fondez, informez l’UCLF et restaurons !
En ajustant à vos réalités particulières.
(UCLF : union des cercles légitimistes de France)
https://uclf.org